Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Le Bénin a informé les parties concernées qu'il n'autorisera pas les pétroliers à pénétrer dans les eaux nationales pour charger le pétrole qui est censé passer par un oléoduc en provenance du Niger voisin.
A peine le pipeline Niger - Bénin mis en service le mois dernier que surgit le premier problème. Les autorités béninoises menacent d’empêcher les pétroliers de venir charger le pétrole dans les eaux nationales. Et pour cause ! La frontière du Niger est toujours fermé côté béninois.
C’est par une lettre que le Bénin a informé les parties concernées qu'il n'autorisera pas les pétroliers à pénétrer dans les eaux nationales pour charger le pétrole qui est censé passer par un oléoduc en provenance du Niger voisin.
Les autorités béninoises ont envoyé ce courrier à la Chine, y compris à la China National Petroleum Corporation (CNPC), qui a conclu un accord de 400 millions de dollars avec le gouvernement nigérien pour des expéditions de pétrole.
Pour l’instant, aucune confirmation officielle de la fermeture des terminaux d'exportation du Bénin pour le chargement du brut nigérien. Mais la menace est dans l’air.
"Si ce blocage devait survenir, il reviendrait d’abord aux Chinois de régler l’affaire avec les Béninois
", aurait réagi Ali Mahamane Lamine Zeine, le premier ministre du Niger.
Le Niger, pays enclavé, produit actuellement 90.000 barils de pétrole par jour. Au mois d’avril 2024, le projet mis en œuvre par la CNPC, a été mis en service.
On note qu’un oléoduc de 1.980 km relie le Niger aux terminaux maritimes d'exportation du Bénin. Le pétrole pompé dans l'oléoduc provient du champ d'Agadem.
Fait paradoxal, aucun lancement officiel de la mise en service du pipeline n’a été observé. Le Bénin serait fâché pour la simple raison que la frontière du Niger ne peut rester fermée pendant que ses eaux nationales servent à vendre le pétrole nigérien.
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